Du côté de chez nous...
Chez nous, il y a des agriculteurs riches de mille expériences, qui souhaitent véhiculer des valeurs au travers de leurs produits. Chez nous, il y a des salariés dynamiques qui se dépensent sans compter pour valoriser au mieux les produits des agriculteurs auprès de la restauration collective. Et si on allait à leur rencontre ?
FOCUS AGRICULTEUR
A la rencontre de Jean-Paul et Martine GIRAUD, maraîchers bio à St Laurent de Chamousset
La ferme de Jean-Paul et Martine est située dans les Monts du Lyonnais, dans un ravissant paysage de collines et prairies, surplombant deux petits étangs. Ils nous accueillent au milieu des serres de légumes, sous un doux soleil d’hiver.
​
​
Bio A Pro : Alors, Jean-Paul et Martine depuis quand êtes-vous installés dans ce petit coin de paradis ?
​
Jean-Paul : En 1992, nous avons repris la ferme de mes parents. Ils faisaient, comme tout le monde ici, du lait et des cultures diversifiées. Personnellement, la production laitière ne m’intéressait pas. Nous nous sommes tournés, au départ, vers l’élevage de poules pondeuses et de vaches allaitantes. Mais de 1992 à 2000, pour ne pas trop investir et s’endetter, nous avons fait le choix d’être double actif : nous travaillions tous les deux à l’extérieur.
BAP : D’accord, le rythme devait être soutenu ! Et dès le départ, vous avez souhaité conduire votre exploitation en agriculture biologique !
​
Martine : Oui c’était évident pour nous.
​
JP : Mes parents n’étaient pas en bio, mais je les avais toujours entendus dire que les produits chimiques fatiguaient les sols, que l’ensilage pour l’alimentation des bêtes n’était pas sain,… Bref, ils n’étaient pas en bio, mais ils ont su me transmettre certaines valeurs. Du coup, la question ne se posait même pas, nous aurions une ferme en agriculture biologique.
​
BAP : Mais alors, à quel moment vous êtes-vous orientés vers le maraîchage ?
​
JP : En vendant nos œufs sur les marchés, nous nous sommes rendus compte que les clients étaient en attente de légumes bio. En 2000, nous nous sommes consacrés entièrement à la ferme et nous avons développé la production de légumes. Je me suis formé sur le tas, j’ai expérimenté d’année en année et c’est passionnant : on n’est pas sur quelque chose de linéaire, on a toujours à progresser sur la qualité !
​
BAP : Vous élevez également des vaches allaitantes ?
​
JP : oui nous les valorisons en steaks hachés et vendons également les jeunes mâles à un autre élevage en bio. C’est important pour nous d’avoir un atelier bovin car cela nous permet d’être presque autonome en apport organique pour le sol. C’est cohérent quand on est en bio.
​
M : Et puis, on travaille à recycler au maximum tous les déchets sur la ferme. Les bêtes consomment certains déchets de légumes, rien ne se perd comme ça.
​
BAP : Au niveau de vos débouchés aujourd’hui, comment cela se passe ?
​
M : Nous vendons sur 3 marchés de détail à proximité de la ferme (et nous tenons à cette proximité !) : le samedi matin à Ste Foy L’Argentière et Panissière et le lundi matin à St Laurent de Chamousset. J’aime beaucoup ce contact avec les clients, c’est très important pour nous, cette proximité. Et nous complétons la vente sur les marchés de détail par l’approvisionnement de Bio A Pro : cela nous permet de planter en plus grande quantité et de prévoir un volume pour Bio A Pro.
​
BAP : Comment a débuté votre partenariat avec Bio A Pro ?
​
M : C’est Bio A Pro qui nous a sollicités pour faire quelques livraisons, au départ sur des potimarrons. Puis le partenariat s’est développé.
​
BAP : Qu’est-ce que cela vous apporte ?
​
JP : Bio A Pro sécurise notre production et nous sert de régulateur. Cela nous permet de lisser nos plantations. C’est un super outil pour les producteurs, qui nous permet d’écouler des volumes conséquents à un prix rémunérateur. Les marchés de détail représentent 70% de notre chiffre d’affaire, Bio A Pro 20% et les vaches allaitantes 10%.
​
BAP : Livrez-vous souvent ?
​
JP : Nous livrons régulièrement oui, mais toujours pour une quantité minimum, nous évitons de nous déplacer avec peu de marchandises pour réduire les transports. Mais pour Bio A Pro, ça oblige à beaucoup jongler entre les producteurs, ce n’est pas facile du tout pour eux, même si on essaie de planifier les légumes depuis 2 ans…
​
M : Nous avons même investi dans une machine à laver les légumes terreux, comme ça, nous pouvons notamment approvisionner les cuisines centrales qui veulent des pommes de terre et des carottes lavées. La semaine dernière, nous avons fait 2 grosses livraisons pour Bio A Pro : une de 2,5T de carottes et l’autre de 1,9T de pommes de terre !
​
BAP : Super ! Et je sais que vous participez beaucoup aussi à la vie de Bio A Pro ?
​
JP : oui on se réunit régulièrement entre maraîchers pour planifier les légumes, parler des prix, organiser les livraisons. Bio A Pro est vraiment un outil pour les producteurs.
​
BAP : Merci pour votre accueil !
​
Article réalisé pour Bio A Pro par Séverine Rabany - MULCH Conseil - Crédits photos : Séverine Rabany